Qui est le nouveau ministre de l'éducation, Jean-Michel Blanquer ?
Jean-Michel Blanquer est nommé le 17 mai 2017 ministre de l’Education Nationale par le premier ministre Edouard Philippe sous la présidence du 7ème président de la République, Emmanuel Macron.
Pour certains c’est un inconnu, d’autres le connaissent ou le reconnaissent. Il a en effet quelques repères à l’Elysée. On aurait pu l’imaginer ministre de l’Education sous un gouvernement de droite. Alors qui est-il et pourquoi l’avoir choisi ? Quel est son programme éducatif et quels chantiers va-t-il lancer en premier ?
Jean-Michel Blanquer, diplômé de philosophie et agrégé de droit, est âgé de 52 ans. Décoré comme chevalier de l’ordre national du mérite, de l’ordre national de la légion d’honneur et comme commandeur des palmes académiques, son truc ? L’expérimentation.
Il dirigeait l’ESSEC (Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales) depuis juin 2013 après avoir tenté la présidence de l’IEP de Paris. Avant ce poste il a également été à deux reprises recteur (de Guyane et de l’académie de Créteil). C’est en décembre 2009 que sa carrière se tourne d’avantage sur la scène politique. En effet, de 2009 à 2012 il prit le siège de la DGESCO (l’administration centrale de l’enseignement scolaire) aux côté de Luc Chatel, à l’époque aux commandes du ministère de l’Education Nationale. Pour cette raison, Jean-Michel Blanquer n’est pas totalement inconnu et a su garder des marqueurs et des soutiens au sein de l’Elysée.
Il se revendique de droite, proche d’Alain Juppé, et « presque frère » avec François Barouin. Ces relations renvoient une image d’un homme qui ne serait pas très impliqué dans les réalités scolaires. Il reste également celui qui a fait appliquer toute la politique éducative de Nicolas Sarkozy, celui qui a tenu des mots difficiles sur les fonctionnaires, et également celui qui a accompagné les rudes coupes budgétaires.
Pour lui, les rythmes scolaires doivent être allégés, les classes doivent réduire l’effectif des élèves et la réforme du collège doit être revue. Il est également favorable à l’autonomie des établissements et propose une remise à niveau sous forme de stages pendant la période estivale pour les élèves ayant du retard.
Bref, il est Macron-compatible (voir le programme en terme d’éducation d’Emmanuel Macron). Les réformes promises par le président devrait donc voir le jour rapidement.
Pour l’instant, Jean-Michel Blanquer fait parler de lui pour l’annonce de son dispositif « devoirs faits » qui consiste à ce que les élèves finissent leurs devoirs au sein de l’établissement afin qu’ils soient réalisés avant de rentrer chez eux.
Perçu comme moins chaleureux et moins attaché aux questions sociales dans l’établissement, il reste tout de même un homme déterminé et pragmatique. Il faudra attendre la prochaine rentrée pour voir le programme mis en pratique.
Plus d’infos actualisées : http://www.gouvernement.fr/ministre/jean-michel-blanquer
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