Inégalités entre hommes et femmes de l’école au travail
En ce 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, de nombreuses inégalités perdurent.
C’est à l’école que tout commence.
En effet, ces inégalités sont construites dès le plus jeune âge. On se souviendra des manuels d’école qui nous présentent le père la plupart du temps dans des métiers dits “masculins” type finance, sciences, métiers manuels, etc… et la mère accomplir le plus souvent des tâches quotidiennes comme le ménage ou les courses.
On façonne également l’enfant, dès cet âge, à des jeux qui représentent également son avenir (jeux de constructions ou de voitures pour les garçons et jeux de dinettes ou de poupées pour les filles).
Ces représentations seront intériorisées par les filles et les garçons le restant de leur scolarité et déboucheront dans la sphère de l’emploi sur les mêmes représentations sociales. C’est pourtant à ce moment précis qu’on devrait éduquer les enfants à une vie de mixité et d’égalité dans le but de diversifier un maximum l’orientation.
Ces inégalités et ces images ancrées dès l’enfance perdurent plus tard dans les filières scolaires et les études supérieures. Ainsi on trouvera moins de femmes dans la finance ou dans les sciences alors qu’elles sortent de la scolarité avec de meilleurs résultats dans ces domaines.
Pour donner quelques chiffres:
• Seulement 11,3% de filles dans les filières STI mais 79% dans les filières littéraires
• Les filles vont rarement dans les sections industrielles : 11% dans les cursus de production et pourtant 93% en habillement (c’est pourtant des grands couturiers qui seront plus tard reconnus dans la profession)
• 48% des femmes et 35% des hommes sont diplomés de l’enseignement supérieur, pourtant les femmes toucheront en moyenne un revenu 15% inférieur.
• Dans les classes préparatoires aux grandes écoles, les filles sont seulement 29% dans les classes scientifiques
• Dans la recherche également, les femmes sont minoritaires, elles sont en dessous des moyennes de l’OCDE (31%)
• Bien que le chiffre recule d’années en années, l’écart entre les taux d’activités entre hommes et femmes reste d’environs 10% .
• L’emploi non qualifié est occupé a 62% par des femmes.
Le manque de femmes dans l’enseignement est aussi problématique. Si pendant la « maternelle » (sémantique intéressante) beaucoup de professeurs sont des femmes, plus on avance dans le parcours scolaire, moins les femmes sont présentent. Dans les études supérieures notamment, où les femmes sont très peu nombreuses a donner des cours, il peut alors être difficile pour les étudiantes d’avoir une figure de « modèle » pour leur projet d’avenir.
Dans leurs futurs métiers elles seront également moins exigeantes et auront tendance à s’auto-censurer. Moins de prise de risques, moins d’ambitieux, moins d’auto valorisation, moins d’exigences salariales… Malgré que les femmes soient de moins en moins cantonnées à des voies faisant écho à « leur rôles de mères » comme les métiers de la petite enfance, les métiers du social ou les métiers de l’éducatif, elles restent néanmoins plus représentées dans les emplois précaires et dévalorisées par la société.
Bien que l’école soit la même pour tous, les parcours restent distincts.
Pour plus de graphiques (et de meilleure qualité) : les chiffres clés de la parité dans l’enseignement supérieur et la recherche
En cette journée, nous rappelons l’importance d’agir contre ces inégalités et pour les droits des femmes dans le monde.