bien-être des étudiants en santé
15 mesures pour le bien-être des étudiants en santé
Les engagements du gouvernement
Ce mardi 03 avril, le ministère de la santé annonce “15 mesures pour le bien-être des étudiants en santé “. Agnès Buzyn (Ministre des Solidarités et de la Santé) et Frédérique Vidal (Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation), avaient en effet confié au Dr Donata Marra le soin d’effectuer un rapport sur les étudiants en santé de notre pays.
Résumé des points clés du rapport et les mesures envisagées.
Pourquoi se sont-ils penchés sur la question des étudiants en santé?
Cette catégorie d’étudiants représente environ 350 000 personnes. Il s’agit de l’avenir de notre système de santé lui même en remodélation et qui a à terme un impacte sur toute la population. Pourtant, et comme nous en avons fait part dans différents articles (visibles en bas de page), les étudiants en santé sont soumis à différentes difficultés et la situation est devenue alarmante. L’expression du corps médical sur problèmes est relativement récente et a été médiatisée par des alertes au sujet de l’état de santé mentale de la profession médicale, un niveau de stress inquiétant ainsi que l’augmentation des burnout et suicides (avec le taux le plus élevé dans ce secteur: 34,3/100 000. Suicide et activité professionnelle en France: premières exploitations de données disponibles, INVS mai 2010).
La Fiche mémo de la Haute Autorité de Santé (mai 2017) rappelle la situation: “les professions en santé Population à risque historiquement identifiée et objet de nombreuses études récentes montrant une morbidité particulièrement élevée, les professionnels de santé en activité ou en formation sont exposés au risque d’épuisement professionnel, étant donné la pénibilité de leur travail que ce soit pour des causes intrinsèques liées à la nature même de l’activité médicale (confrontation avec la souffrance et la mort, prises en charge impliquant l’entrée dans l’intimité des patients, etc.) ou des causes intrinsèques (charge et organisation du travail, etc.).“
Dans son rapport, le Dr Donata Marra, psychiatre, fait part d’un problème profond et multifactoriel dont les réponses de sont pas uniques et simples à mettre en oeuvre.
Différentes causes du mal être du système sanitaire français sont évoquées: surcharge de travail, bureaucratisation dans les hôpitaux, isolement des généralistes, tensions entre professionnels médicaux et para-médicaux, hiérarchie, manque de temps personnel …
Quelles sont les difficultés rencontrées par les étudiants en santé?
Chez les étudiants en soins infirmiers comme chez les étudiants en médecine, les enquêtes révèlent que ces derniers souffrent de troubles anxieux, de troubles dépressifs, et d’idées suicidaires et ce de façon supérieure au taux moyens dans cette tranche d’âge de la population générale.
- 66 % des étudiants en médecine et jeunes médecins se disent anxieux
- 78 % des étudiants en soins infirmiers se déclarent souvent ou tout le temps stressés
Ce rapport à fait des comparaisons à l’internationale et les étudiants en santé en France ne sont pas les seuls concernés par ce problème.
Néanmoins des spécificités françaises augmentent les risques:
- Hausse du nombre d’étudiants sans augmentation du nombre d’enseignants
- Solitude et manque d’accompagnement dans les stages (peu de personnel)
- Manque de formation du personnel encadrant
- Pression du système de soins du au besoin de rentabilité
- Comportements et propos inadéquates dans le système de soin
- Situations de harcèlement et sexisme
- Peur de consulter les recours médicaux et psychologiques
- Transfert des devoirs administratifs aux étudiants
- Perte des repères humains en PACES
- Bachotage pour l’ECN
- Pas de souplesse pour choisir sa filière
Par ailleurs les étudiants en santé (PACES et médecine) auraient:
- moins d’activités extra scolaires régulières (11% VS 49%),
- plus de symptômes dépressifs (70% VS 54%)
- plus de pensées suicidaires (3,2% VS 1,7%)
Les étudiants en médecine et plus précisément du 3e cycle sont les plus touchés. De nombreux facteurs sont en jeu comme la charge de travail, la bienveillance ou non des professeurs, mais aussi la possibilité ou non d’effectuer rapidement des pratiques et d’avoir de nombreux TP ou encore l’encadrement des stages. Les difficultés sont également inhérentes aux professions de santé et au fait que ces études soient basées sur un système compétitif.
Quels sont les 15 engagements pris?
Voici un extrait du communiqué de presse des 15 engagements cités aujourd’hui.
Vous pourrez retrouver le détail dans les liens en bas de page.
Des mesures immédiates de soutien et d’intervention
1. Créer dans toutes les universités une structure d’accompagnement des victimes de violence
2. Créer dans toutes les facultés de santé une structure d’accompagnement
3. Renforcer les moyens des Services de Santé Universitaires et favoriser leur évolution vers des centres de santé universitaires
4. Mettre en place une cellule nationale d’évaluation des situations exceptionnelles permettant en dehors des règles liées au classement à l’ECN le changement de filière ou de subdivision
5. Assurer l’évaluation systématique des lieux de stage par les étudiants, dans toutes les filières et déclencher une procédure de réexamen de l’agrément ou des conventions en cas d’évaluation insatisfaisante
6.Introduire un module transversal concernant les risques psycho-sociaux, la gestion du stress et les stratégies d’empowerment dans toutes les formations en santé
7. Améliorer les conditions de travail en stage
Une transformation globale des études de santé
8. Rendre l’étudiant acteur de son orientation
9. Rapprocher toutes les formations de l’université et assurer l’accès de tous les étudiants en santé à la médecine préventive, aux activités culturelles et sportives au plus tard à la rentrée 2019
10. Repenser les cursus pour les centrer sur les compétences à acquérir et sortir d’une logique de compétition (PACES & ECN)
Une coordination régionale et nationale pour mesurer, repérer et partager les bonnes pratiques
11. Créer un centre national d’appui, doté de moyens spécifiques, et réunissant des enseignants de toutes les formations en santé
12. Créer, en lien avec les associations étudiantes des structures régionales permettant le recours pour des difficultés non résolues localement, notamment pour les internes
13. Réaliser, en lien avec les associations étudiantes, une enquête à jour fixe et développer une communication spécifique
14. Réaliser en lien avec Santé publique France et les associations étudiantes un clip pour aider les étudiants à détecter la souffrance psychique chez leurs collègues et à les accompagner vers des ressources.
15. Développer un module spécifique de formation des formateurs, nécessaire pour accéder aux fonctions de direction des instituts de formation et de coordonnateur de Diplôme d’Etudes Spécialisées
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